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Al-Fustat – La première capitale islamique d’Égypte

Aujourd’hui, al-Fustat fait partie du quartier du Vieux Caire.
Après la conquête arabe en 21 AH / 641 apr. J.-C., le calife Umar ibn al-Khattab voulut établir une nouvelle capitale pour l’Égypte et décida d’abandonner Alexandrie, l’ancienne capitale durant les périodes ptolémaïque et romaine.

Fustat fut fondée par le général ‘Amr ibn al-‘As, devenant ainsi la première capitale islamique d’Égypte.
Le nom de la ville vient du mot arabe « Fustat », qui signifie « tente », en référence au campement établi par l’armée de ‘Amr ibn al-‘As sur le futur site de la capitale.

Le tout premier bâtiment d’al-Fustat fut la mosquée d’Amr ibn al-‘As, également connue sous le nom de al-‘Atiq – “la Vieille Mosquée”.

Aujourd’hui, al-Fustat reste l’un des sites les plus profondément enracinés dans l’histoire du Caire, abritant de nombreux sites archéologiques, tels que la synagogue Ben Ezra, plus de sept églises anciennes, la mosquée d’Amr ibn al-‘As, les vestiges excavés de l’ancienne ville d’al-Fustat, le Nilomètre sur l’île de Rawda, le palais al-Manesterly, et le palais Mohammad Ali à al-Manyal.


L’Église suspendue

L’église se compose d’une cour divisée en quatre ailes, séparées par trois rangées de colonnes en marbre.
Une voûte semi-circulaire en bois recouvre la salle principale.

Elle abrite également une cuve baptismale en granit gravée et une chaire en marbre soutenue par dix colonnes décorées de mosaïques.
La chaire date du XIᵉ siècle apr. J.-C.

Sur le côté est se trouvent cinq autels, chacun surmonté de coupoles en bois.
Le plafond de l’église a été conçu pour ressembler à l’Arche de Noé.

L’église suspendue est célèbre pour ses icônes qui ornent ses murs.
La plus ancienne date du XVᵉ siècle apr. J.-C., tandis que la plupart des autres remontent à la fin du XVIIIᵉ siècle.


Le Nilomètre sur l’île de Rawda

Le Nilomètre sur l’île de Rawda fut construit sur ordre du calife abbasside al-Mutawakkil en 247 AH / 861 apr. J.-C., et il s’agit de l’un des monuments les plus anciens d’Égypte.
C’est aussi la plus ancienne structure construite après la conquête arabe (20 AH / 640 apr. J.-C.) conservée dans sa forme originale.

La fête annuelle de la crue du Nil, célébrée pendant sept jours, eut lieu du Moyen Âge jusqu’à la fin du XIXᵉ siècle et était présidée par le sultan lui-même, accompagné de ses hauts fonctionnaires.

Le Nilomètre se compose d’une colonne octogonale en marbre, mesurant 19 coudées de haut, située au centre d’un puits revêtu de pierre, rectangulaire en haut et circulaire en bas.

Des versets coraniques portant sur l’eau, la végétation et la prospérité sont gravés sur les parois du puits, ainsi que des marques de mesure sur la colonne, permettant de déterminer la hauteur de la crue lorsque l’eau montait à l’intérieur.
Un escalier en colimaçon descend le long de la paroi intérieure du puits.


La Mosquée d’Amr ibn al-‘As

La mosquée d’Amr ibn al-‘As est la plus ancienne mosquée conservée d’Égypte et d’Afrique.
Le général ‘Amr ibn al-‘As fut l’un des premiers compagnons du prophète Muhammad.

Après la conquête de l’Égypte en 20 AH / 640 apr. J.-C., il fonda la première capitale islamique, Fustat, dans la région correspondant à l’actuel Caire.
Un an plus tard, sur ordre du calife ‘Umar ibn al-Khattab, il fit également construire la mosquée d’Amr ibn al-‘As, qui devint ainsi le premier bâtiment de la nouvelle capitale.

Dans les premières années suivant la conquête, la mosquée servait de lieu de rassemblement pour la communauté musulmane et les troupes de ‘Amr, alors minorité en Égypte.
Plusieurs compagnons du Prophète participèrent à sa construction, dont al-Zubayr ibn al-‘Awam et Ubada ibn al-Samit.

La structure a subi plusieurs reconstructions au fil des siècles, si bien qu’il ne reste que très peu de l’édifice original.
Ce qui se trouve aujourd’hui au Vieux Caire est une reconstruction du XXᵉ siècle.

Cependant, elle conserve la simplicité de l’architecture islamique primitive, ayant évolué d’un abri en troncs de palmiers vers de gracieuses salles à arcades, où les fidèles continuent encore aujourd’hui à prier.

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